dimanche 5 août 2012

Strip Tease




Un peu moins de deux semaines avant mon départ du Brésil.  Je suis rentrée de vacances mardi et me voilà dans le dernier sprint de mon stage et de mon expérience de vie ici dans ce pays grandiose (dans plusieurs sens de ce terme).  Ce blog sera un peu différent des autres… mais on revient à la source…. Mélissa suit le courant.  Il s’agit en fait de ce que j’ai écrit dans mon journal intime ce matin (merci à maman pour ce précieux cadeau).  24 pages de constats, de réflexions et de focalisation de mon intention pour ce qui s’en vient.  C’est très personnel.  Je n’étais pas certaine de vouloir le partager au début.  Mais, ça a vraiment été un autre de  ces moments illuminés pendant lesquels j’écris et je constate que ce n’est pas vraiment moi qui écris, mais la parcelle divine de mon âme qui contrôle mon crayon sans que je n’ais à réfléchir… et ça s’arrête seulement quand tout a été déversé sur les pages blanches.  Je n’ai qu’à suivre le courant.  Je trouve que le texte est beau et ça résume bien ce que je vais garder de ce voyage.  Alors voici un p’tit strip tease de mon âme que je partage avec vous.  Cette rivière s’arrête, mais je prends un autre embranchement et je continue de suivre le courant…



Partie 1 : me retrouver

Aujourd’hui est une journée de repos et d’arrêt.  Je prends ça cool.  Lecture au lit en pyjamas.  Une partie de moi se dit que je devrais profiter de mes dernières journées ici pour « faire » le plus de choses possibles avant mon départ, mais je n’ai pas vraiment envie.  Déjà, hier, je me suis bottée le derrière pour aller faire un tour de ville, mais aujourd’hui, bof!  Je suis bien dans cet état statique.   Je ne suis pas seulement venue au Brésil pour m’énerver, visiter et travailler.  Au-delà de toute cette action, ce voyage avait aussi comme but de m’amener la solitude, le silence et la paix que j’avais besoin.  Cette nouvelle rencontre avec moi-même était super importante et bienvenue suite aux derniers mois, même aux dernières années, où j’ai été à des km de distance de moi-même.  C’est pendant ces moments de solitude que je me reconnecte avec mon « moi supérieur », ma conscience, qui je suis réellement.  Je redécouvre quelles sont mes priorités, ce qui me fait plaisir et ce qui me rend heureuse.  J’ai besoin de cette solitude et de ce silence pour créer cette connexion.  En parallèle, pendant ces moments de solitude, je solidifie mes frontières de protections, qui sont encore fragiles lorsque je suis entourée de gens et d’événements.  Cette peau plus solide me permet d’avoir cette distance par rapport aux autres, à ne pas m’oublier.  Ça me permet de faire perdurer dans le temps le respect et l’amour que j’ai pour moi-même….. qui est, j’ai maintenant compris, une grande clé du bonheur sur cette terre.  La simple pensée d’habiter dans mon propre cocon pour un bout, seule avec moi-même, me remplit de bonheur et me fait un bien immense.  Mon âme sait que c’est ce que j’ai besoin pour un certain temps.  Je me suis perdue pendant un certain temps, juste par besoin de prendre un chemin plus typique (pour pouvoir être comme tout le monde…), mais ce chemin n’est pas le mien.  J’ai compris maintenant que je n’ai pas à me changer.  Je suis comme ça, pas toujours très conventionnelle, mais je suis comme ça.  Et puis, tout le monde est unique.  Qui peut vraiment dire qu’il est conventionnel?  Il faut juste reconnaître qui ont est, s’aimer et s’accepter avec ce qu’on accomplit dans cette vie.  Je crois profondément que Dieu n’est pas à l’extérieur de nous.  On le porte tous en soi.  Alors, ne pas s’aimer soi-même est ne pas aimer la parcelle divine que l’on est.  Et oui, j’ai fait un grand détour sur mon chemin de vie.  J’ai eu un paquet de signes qui m’indiquaient que je prenais la mauvaise direction, mais je l’ai pris quand même, pour revenir, 4 ans plus tard, au même point, mais avec plus de blessures, plus fatiguée et avec plus de cicatrices…  Mais bon, enfin, chaque détour est un immense apprentissage et je récolte énormément de ce que j’ai accompli pendant ces années.   Heureusement, j’ai toute une grosse équipe d’anges qui s’occupent bien de moi et qui me guident en éclairant le bon chemin pour moi.  Parfois, l’égo est si fort, ou bien on lui laisse tant de place pour réduire la souffrance et combler ses désirs, qu’on n’est pas en mesure de voir la lumière sur la bonne route.  On manque tout simplement le panneau de signalisation.  Mais c’est ok comme ça.  Il faut juste s’arrêter quand on constate qu’on est revenu à la même place; rire et/ou pleurer un bon coup et ouvrir grand le cœur et les yeux pour se remettre à avancer dans la bonne direction, sa propre direction.  Il faut savoir se pardonner, s’aimer et se donner le temps de guérir.   Pour moi, ce voyage allait, en grande partie, servir à ça.  Prendre le temps de me retrouver, juste « prendre le temps »…..  Retrouver ma santé et me redonner une direction de vie, centrée sur moi, le moi de ma conscience supérieure.  Retrouver un rythme sain, une souplesse, une tranquillité interne.  Fini les rapides et la nage à contre-courant.  Maintenant, je me laisse flotter dans une rivière calme en totale inertie.  Je contemple, je constate et j’écoute.  Je ralenti et je laisse aller en toute confiance.  Tout ça, je sais que c’est encore difficile pour moi d’y arriver lorsque j’ai quelqu’un à mes côtés qui partage ma vie.  Je suis encore trop perméable  à l’énergie et au rythme des autres.  Je ne dis pas que je ne veux pas de mari et d’enfants.  Je dis juste que ce n’est pas encore le bon moment.  Pour l’instant, je veux ralentir, être bien, relaxer et me faire plaisir.  Et, je peux dire que c’est exactement comme ça que je me sens actuellement.  Les vacances m’ont vraiment permis de me mettre dans cet état.  Je veux instaurer une routine saine dans ma vie.  Je veux faire du Yoga, du sport et cuisiner toute sorte de bonnes choses  (bonnes ou mauvaises pour la santé!), car le plaisir est beaucoup dans la bouffe!  Je veux avoir du plaisir avec mes amis et ma famille, mais pouvoir rester « éfouèrée » sur mon divan à écouter un film quand j’en ai envie.  Je veux retrouver un sommeil sain et profond, et je sais que c’est possible.  Je veux prendre soin de moi.

Qu’est-ce qui s’en vient à mon retour?  Le projet de la clinique.  Je veux réaliser ce projet professionnel avec amour et mettre le temps nécessaire, mais sans perdre de vue que je ne vis pas pour mon travail (bien que je sache qu’une bonne partie de ma mission de vie réside dans ce travail).   Je veux surtout travailler pour me réaliser et me permettre d’avoir assez de revenu pour avoir la liberté et la qualité de vie que je choisis. Je sais maintenant que c’est possible.  Ça va demander de la concentration, mais c’est justement pour ça que je veux être centrée et avoir une routine saine, pour ne pas me perdre à nouveau.  Le temps pour moi est essentiel pour rester centrée et équilibrée.  Respirer, rester détendue et confiante.  Sans gaspiller de stress et d’énergie vitale à être anxieuse et vouloir tout contrôler.  En fait, c’est exactement ça que je veux, et je vois maintenant que c’est possible.  La vie sur cette terre est un réseau de circulation d’amour et d’énergie.  Malgré les moments difficiles vécus avec Dominic, je sais que ce concept de réseau de circulation d’énergie, lui, il l’avait très bien compris.  Ou, du moins, il était tombé dedans la marmite étant petit…  Et ça pouvait se voir clairement dans son absence totale de stress et d’anxiété.  Dans les choses positives que je veux garder de cette personne et de cette relation, je pense que Dominic a été un bon modèle d’ouverture à recevoir l’énergie et l’amour qui circule autour de nous et à voir la vie comme un réseau.  C’est sûr que je veux le faire avec mon propre réseau, mais c’est essentiel que j’adopte ce concept dans ma vie pour être plus heureuse.  Évidemment, ça vient ébranler grandement les fondements de base de mon éducation et la façon dont j’ai été élevée.  Grand adage de mon père adoré : « il faut être capable de se débrouiller tout seul dans la vie ».  Oui, je pense aussi que c’est important, mais faut-il vraiment avoir honte d’avoir besoin d’aide dans la vie?  Faut-il seulement s’accomplir en donnant tout aux autres et ne rien recevoir… je ne pense pas.   J’ai le goût de repartir sur de nouvelles fondations.  Il vaut parfois mieux reconstruire à partir de zéro que de rebâtir sur de mauvaises fondations…. (et croyez-moi, en terme de rénovations, je sais de quoi je parle!!).  J’ai compris cet élément important cette semaine, et je suis contente de l’avoir compris avant de revenir du Brésil pour entreprendre le projet de la clinique… : « Je vais avoir besoin d’aide ».  Je vais avoir besoin d’aide pour bâtir ce projet et me refaire la vie que je choisis maintenant de vivre.  Et oui, Mélissa Grenier déclare qu’elle a besoin d’aide, et elle n’a pas honte, elle est même très heureuse de se faire ce cadeau.  C’est totalement opposé à tout ce que j’ai toujours fait, mais je sais que c’est ainsi que je me sens en ce moment.  Avant, je pensais qu’il fallait être parfait, toujours « se débrouiller tout seul » et je ne me donnais pas le droit d’avoir besoin d’aide.  Quand j’étais rendue au point où je n’avais pas le choix, je demandais, mais avec une honte et un sentiment de culpabilité énorme.  Je comprends aujourd’hui que e n’est pas un signe de faiblesse d’avoir besoin d’aide.  C’est la manifestation de l’amour pur qui circule entre les êtres humains sur la planète.  Chacun donne et reçoit à son tour, c’est un cercle.   Chaque être humain a droit à sa part de bonheur.  Et pour cette raison, j’ouvre mes bras et mon cœur à tout cet amour et cette énergie qui circule autour de moi.  Je suis convaincue que je le mérite et que c’est bon pour moi.  Le point d’équilibre propre de mon bonheur réside exactement dans cette compréhension de circulation d’énergie.  J’ai une mission de vie qui implique beaucoup de don de soi, de dévouement et de services aux autres.  L’équilibre ne peut être atteint que si je laisse, moi aussi, circuler vers moi la même quantité d’énergie et d’amour que j’envoie aux autres.  Et ça, ça représente une grande quantité!  Mon bonheur, l’essence de mon bien être, réside exactement là.  Ce sont les simples lois de l’univers (tout est mouvements, actions-réaction, contraction-expansion, équilibre de tout ce qui circule).   Pas pire… ça m’aura pris 33 ans à comprendre!  Et encore là, arriver à l’intégrer complètement dans ma vie de tous les jours est un objectif à long terme!  Et c’est pour ça que je sais que j’ai besoin d’être seule pour un bout.  Pour me rapprocher le plus possible de mon équilibre, je dois être vraiment focussée, et pour ça, mon environnement doit être épuré au maximum, exempt de distraction et d’éléments émotifs inutiles qui peuvent si facilement faire dévier mon attention.  C’est un travail de moine, mais ça vaut la peine.  Déjà, la clinique est un gros projet.  Pour l’instant, c’est ça.  C’est suffisant pour me tenir occupée et motivée, mais sans perdre de vue l’équilibre.



Fini le temps où j’ai mis tout le monde, sauf moi, sur un piédestal.  Maintenant, c’est le retour du balancier.  Ce temps, il est pour moi, pour m’aimer moi et pour me faire plaisir à moi.  La clinique fait partie de ça.  C’est un projet que je fais pour moi, pour me faire plaisir à moi.  Et oui, pour y arriver, j’accepte que j’aurai besoin d’aide.  Pour la première fois de ma vie, j’arrive à transformer ma conception d’aide en quelque chose de positif.  Cette clinique sera vraiment la réalisation d’un travail de coopération positive, de gens inspirés qui y croient comme moi et qui amènent plein d’intention positives dans ce projet.  Ça ne peut qu’être rempli d’amour. Mais tout ça commence d’abord avec moi, avec ma propre perception de ce que je pense mériter dans la vie.  Je choisis maintenant de débloquer tous c.es canaux d’énergie bloqués depuis très longtemps.  Ces blocages ont amené bien des douleurs physiques, mais aussi bien des conflits internes par rapport à mes parents.  Je ne savais tout simplement pas comment laisser circuler toute la bonne énergie vers moi, ou même, ne serait-ce de savoir que j’y avais droit, et il se formait des tonnes de refoulage d’énergie négative en moi.  Donner et recevoir, voilà simplement comment fonctionne notre univers, un échange d’énergie.  Ce voyage, c’est un cadeau que je me suis fait.  Je me suis donné; donné de l’énergie, donné le droit, donné du temps, sans penser à ce que les autres pourraient en penser.  Et je suis très contente de ce que ça va m’avoir permis de comprendre.





Partie 2 : Me donner une nouvelle direction

Au grand dam de certains, en commençant par moi-même,  j’affirme que les grands voyages ne sont pas terminés.  Oui, ils sont très difficiles dans les moments de détresses, et peuvent paraître inutiles pour plusieurs, mais pour moi, ils font juste partie de ma vie et de qui je suis.  Oui, je me demande souvent : « pourquoi je me fais souffrir de même?? ».  C’est probablement comme un accouchement.  Après que le dur moment est passé, on oublie et on tient un trésor extraordinaire entre nos mains.  La multitude de moments heureux et tout ce qu’on apprend vaut tellement plus que les moments difficiles.  On est transformé, plus fort, plus riche.  Bon, comment tout ça a commencé…..



Premier mois de mon voyage, j’ai eu à plusieurs reprises à raconter en bref mon histoire de vie et ce qui m’amenait au Brésil.  Non pas nécessairement que je voulais que tout le monde sache, mais j’ai tellement rencontré de gens intéressants qui voulait en savoir plus, que j’ai eu envie de partager avec eux.  Alors, à quelques reprises, certains m’ont parlé du livre Eat, pray, love.  Il semble que mon histoire pouvait faire un peu penser à ce que l’auteur raconte dans ce livre (Histoire autobiographique de Liz Gilbert, qui laisse tout derrière elle pour partir en voyage pendant un an dans trois destinations différentes).  Bon, mon histoire n’est pas exactement la même, mais je comprends pourquoi les gens ont fait un lien.  Ça fait un bout que j’entends parler de ce livre et que je me dis que ça serait bien de le lire…



Ensuite, juillet arrive et c’est le temps de partir en vacances puisque la clinique est fermée pour deux semaines et demie.  Je suis à l’aéroport de Belo Horizonte (juste le nom de cette ville est si poétique et inspirant; ça veut dire bel horizon)… premier escale.  Je suis assise devant la Gate 9 pour prendre mon vol.  Juste à côté, il y a une librairie.  Je vais donc bouquiner un peu en attendant, ce qui n’est pas du tout un supplice étant donné que j’adore les livres.  J’me dis que ce serait pas mal bien de trouver un bon livre puisque je serai seule en vacances et que je n’ai rien amené de bon à lire.  À ce moment-là, sur la grande table devant moi, je vois le livre Comer, rezar e amar.  Cool!  Le livre que j’avais envie de lire.  Ça va sûrement me faire du bien de connaître l’histoire d’une femme qui a tout quitté pour partir en voyage.  Suite aux préparatifs plutôt cauchemardesques des vacances (vraiment pas facile d’acheter des billets d’avion au Brésil, quand on n’est pas brésilien…), n’importe quel réconfort et compréhension des frustrations que je vivais étaient bienvenus dans mon cœur un peu déstabilisé par tous ces obstacles.  Bon... comme vous avez sans doute constaté, le livre est en portugais.  J’aimerais, pour une fois, un peu de facilité.  Alors, je fais la file à la caisse pour demander à la vendeuse s’ils auraient, par hasard, la version originale anglaise…  Ben voyons donc!  J’ai encore, occasionnellement, des bulles d’air comme ça qui me passent dans le cerveau.  Quand est-ce que je vais arrêter de penser que ce pays va s’adapter à moi et que je n’aurai pas à faire moi-même l’effort de m’adapter…?  Quand je parle que les longs voyages sont parfois difficiles, c’est surtout dans cette adaptation que réside pour moi la difficulté.   Pourtant, je suis très polyvalente et je pense avoir un bon sens de l’adaptation, mais vient un moment du voyage qu’on est juste plus capable de s’adapter!!!   Bon, enfin…   Je reviens donc à la réalité et je me dis simplement, « si tu veux lire ce livre, ce sera en portugais »!  C’est pas grave, je vais faire deux pierres d’un coup.  Et de toute façon, ce sera mon deuxième roman en portugais, je sais que je suis capable.



Je ne connais que trop bien mon expérience avec les livres.  Je sais qu’ils se présentent toujours à moi dans le moment très précis que j’ai besoin de lire et d’intégrer son contenu pour mieux avancer sur mon chemin d’évolution spirituelle.  Et, c’est effectivement le cas pour le livre Comer, rezar e amar.  Un message divin, ça se rend toujours à destination, et ce, peu importe dans quelle langue.  Il y a trois parties dans ce livre, et les deux premières se sont vraiment présentées au bon moment.   D’abord, juste au moment de commencer la lecture, après avoir acheté le livre à la librairie, l’avion dans lequel j’étais a dû revenir à destination après environ 30 min. de vol en raison de problèmes avec le système informatique…Quand est-ce que ça arrive ce genre de chose???  En tout cas, j’ai eu plusieurs heures supplémentaires pour vraiment plonger dans le livre et être bien accrochée!!



Première partie du livre : l’Italie : le plaisir.  Après les dernières années et les deux premiers mois passés ici, j’avais besoin de comprendre quelque chose par rapport au plaisir.  D’ailleurs, mon arrivée à Caraiva était sans doute l’obstacle ultime pour me faire lâcher prise et me donner le droit de me faire plaisir (maison pas nettoyée, beaucoup de coloc coquerelles, pas d’eau, pas d’électricité et pas d’argent cash sur une île où il n’y a aucun guichet…).  Encore les joies de l’adaptation à une autre culture.  Parfois, les gens ne pensent pas de donner de si petits détails….   La vie allait donc me tester pour voir si j’allais dire « fuck all », je mérite mieux que ça, pis j’vais m’arranger pour que cette semaine-là soit l’fun!  Pis, c’est exactement ce que j’ai fait.  J’ai arrêté de me mettre de la pression et des barrières pis, j’me suis payé la traite (au moins un peu!!).

« Être sur une île paradisiaque pendant une semaine, ça n’a pas de prix, pour le reste, il y a Master Card!!!!  J’ai décidé que j’avais droit moi aussi d’avoir un beau voyage et de belles vacances.  J’ai moi aussi droit à ma part de bonheur et de plaisir : « au yiable ce que les autres en pensent ».  La vie, c’est pas juste de souffrir, de travailler pour les autres, d’être raisonnable et d’épargner.  Ça peut sûrement paraître drôle pour certain de lire ça, mais j’dirais que ça fait un peu partie de l’héritage que mon papa m’a laissé…  Se donner droit au plaisir n’était pas nécessairement sa force…  On peut facilement voir que le résultat n’a pas été trop gagnant ;)

Alors, une fois tout ça assimilé et assumé, je peux dire que j’ai passé les trois plus belles semaines de vacances de ma vie!!!  (Cuba en 2007 était pas mal cool aussi, mais c’était juste une semaine!).



Deuxième partie du livre : L’Inde : Méditation et Yoga dans un Ashram.  Quand j’ai commencé à lire cette partie, je me suis passé la remarque qu’il y a longtemps que je pense faire ce genre d’expérience en Inde, mais l’occasion ne s’est jamais présentée.  Mais, cette pensée a vite fait d’être licenciée de mon cortex.  Suite aux événements plus difficiles du voyage, mon moi-même avait pris la ferme décision d’arrêter de me faire souffrir inutilement, et, qu’à partir de maintenant, ce serait juste des voyages de luxe et de plaisir!  Et mille pardons pour l’Inde, qui doit sans doute être un pays magnifique plein de richesses et de beautés naturelles, mais on associe quand même rarement ce pays à la notion de luxe et de plaisir!  Mais bon, je continue quand même à lire avec intérêt les aventures de Liz Gilbert lors de son séjour au ashram.  Depuis environ deux ans, je n’ai eu aucun contact avec le Yoga, qui est pourtant quelque chose de si important pour moi, entre autre à cause de ma blessure au dos.  J’ai fait de la méditation et beaucoup de démarches spirituelles, mais d’une façon différente.  Et voilà que pendant ma semaine à Caraiva, une nouvelle porte sur le yoga s’est ouverte à nouveau pour moi.  Des séances de Yoga étaient données le matin dans un lieu tout à fait inspirant et magnifique.  C’était tôt, mais de toute façon, je me lève avec le soleil depuis quelques temps.  J’ai refait un peu de mon énergie vitale et j’ai moins besoin de dormir.  Première séance de yoga, reconnexion avec cet art, que je sais déjà avoir des significations bien particulières pour moi.  En premier lieu, ça me fait un bien énorme parce que ça ouvre les voies spirituelles vers mon cœur et ça me met en contact avec ma divinité intérieure.  Aussi, ça me ralenti.   Ça m’enseigne la maîtrise de la lenteur et du focus.  Cependant, ça me fait aussi rugir et sacrer parce que mon corps est l’opposé total de ce qu’on pourrait appeler la souplesse et la grâce!  J’ai chaud, je sus, ça fait mal, je force comme un bœuf!  Comme je déteste être confrontée à mes limites et me sentir poche dans quelque chose, ça devient vite un combat mental avec moi-même.  Je retiens mes larmes et les milliers de pensées de jugement qui me viennent en tête.  C’est exactement ce qui s’est passé pendant la première séance.  J’ai dû travailler fort pour retenir cette furie interne d’envahir tout mon être et juste « accepter » que c’est comme ça et que c’est bon pour moi.  C’est facile de tomber dans le jugement et la comparaison avec les autres.  « Pourquoi je suis pas comme tout le monde » et « pourquoi c’est facile pour tout le monde et que moi, je n’y arrive pas»…. Bref, plein de choses pas fines qui ramène la pauvre Mélissa victime de son propre corps!  En fait, je suis victime de mes pensées, seulement si je les laisse m’envahir.  Mais, ça a vite passé.  J’ai retrouvé mon amour propre et ma compassion.  Depuis que j’ai appris à être comme une meilleure amie pour moi-même (un immense merci à Françoise, ma psychothérapeute de m’avoir enseigné ça), je reste beaucoup moins longtemps avec des pensées négatives envers moi-même.  Ce petit moment de tristesse m’a toutefois été très utile.  À la fin du cours, je n’arrivais pas à retenir mes larmes.  Il y avait des larmes de bonheur d’avoir reconnectée avec ce côté de moi-même, mais aussi beaucoup de larmes de tristesse.  Je suis rentré à la maison en pleurant et je me suis installé dans le hamac dans la cours.  Le hamac était un bon choix, puisque je m’y sens bien enveloppée, en sécurité. Et là, je savais ce que j’avais à faire : tout laisser aller.  Toute cette tristesse accumulée depuis 9 mois qui était encore, en grande partie, en dedans de moi.  Tous ces deuils à faire…. Il y en avait beaucoup.  Quand on fait des choix dans la vie, on doit renoncer à beaucoup de chose (autre concept majeur que je dois à ma psy XXX).  Je me suis donné le temps d’évacuer tout ça (au moins un début).  Je suis restée là à me balancer doucement  avec mon paquet de kleenex pendant un bon 2 heures.  C’est vraiment à partir de ce moment-là que j’ai compris à quel point j’allais avoir besoin de mon cocon pendant un certain temps lors de mon retour au Québec.   J’ai compris que j’avais besoin d’être seule pour me refaire mes repères et réinstaurer un équilibre dans ma vie.  Et j’ai la certitude que le yoga fait définitivement partie de cette routine.  Toute mon âme et mon corps le réclament.



 Pendant les deux autres semaines de vacances, j’ai mis un peu le livre de côté puisque j’étais vraiment toujours entourée de gens trippant et je me suis beaucoup amusée.  De retour de vacances, je me suis remise à la lecture.  Liz est toujours en Inde.  Elle a même décidé de rester deux mois de plus puisqu’elle sentait qu’elle en avait besoin.  Plus j’avance dans ma lecture, plus un côté de moi se répète : « Hummm, intéressant comme processus de développement spirituel »…  Mais, ce n’est pas pour moi, fini les voyages de misère au nom de l’évolution spirituelle ou de la sainte charité de vouloir sauver le monde!  Mais, en même temps, je suis si attirée par le genre d’expérience qu’elle raconte dans le livre….  Mon âme trouve ça pas mal intéressant.  Depuis que je suis petite, j’ai toujours été très interpellée par les expériences qui nous amènent au-delà des simples limites physiques de notre corps physique.  Puis-je vraiment réprimer cet appel et passer le reste de ma vie à écouter juste mon égo qui a besoin de confort et de facilité??  Bon, peut-être un peu, tout est dans l’équilibre après tout.  Mais, je commence à me connaître et c’est pas trop mon genre de choisir toujours les chemins faciles.  Malheureusement, ou heureusement, je pense que je vais avoir beaucoup « d’accouchement spirituel » dans ma vie!  Oui, je veux trouver l’équilibre avec le plaisir et accepter de recevoir, mais je sais maintenant que je ne pourrais pas arrêter de chercher des expériences intenses et profondes qui me donnent de l’information sur le sens de la vie…. Et ça, ce n’est pas toujours luxueux et facile.  Donc, est-ce que je suis prête à dealer avec ça?  La réponse est oui, car les résultats sont toujours immensément plus grands que la souffrance vécue temporairement pour y arriver.  Le résultat n’est pas qu’une finalité.  Le résultat c’est tout ce qu’on a construit, appris, découvert, compris, gagné et perdu tout au long du chemin.



Je suis tombée sur un passage du livre ce matin qui m’a particulièrement inspiré.  Liz raconte une de ses expériences de voyage à l’extérieur (ou à l’intérieur…?) de son corps où elle voyage à travers l’univers pour s’unir à Dieu (grossièrement résumé, mais c’est juste pour donner le sujet général).  Quand j’ai lu ça, c’était clair pour moi, je veux connaître ça moi aussi.  Pour de vrai, jusqu’au bout.  Il n’y a pas une cellule de mon corps qui ne désire pas vivre ça.  À partir de ce moment, je savais que mon âme allait mettre sur mon chemin tous les morceaux de casse-tête pour me permettre d’atteindre cela.  C’est déjà en place depuis longtemps et mon voyage ici au Brésil est un de ces morceaux de ce casse-tête.  Il n’en tient qu’à moi de garder mes yeux ouverts, de garder le focus et d’assembler les morceaux dans le bon ordre.  Dans le livre, dans la partie où Liz parle de cette fameuse expérience divine, il y avait une citation d’un autre auteur.  Et ben, après avoir senti mon appel pour ce genre d’expérience spirituelle, j’ai ouvert mon ordi pour aller sur Facebook, et je suis tombée sur la même, exacte citation qu’il y avait dans le livre…..  Je pense que c’est un autre morceau de casse-tête qui venait de tomber entre mes mains…



Je ne sais pas quelle forme ça prendra pour moi.  Est-ce que ça sera un séjour de yoga/méditation en Inde, ou bien, ça sera complètement différent, mais je sais que je veux vivre cela, je veux être cela.  Je veux mieux connaître la partie divine en moi, sortir des limites de ce monde matériel.  J’achève maintenant la deuxième partie du livre.  Dans la troisième, il est question d’amour.  Pas nécessairement l’amour propre parce qu’elle parle de ça surtout dans la deuxième partie, mais d’amour envers une autre personne.  On verra… peut-être que je vais poser le livre pour un instant, peut-être pas.  Je verrai comment je me sens rendue là.



En terminant, j’aimerais remercier ce voyage de m’avoir permis de reconnecter avec moi-même.  D’avoir recentré, refocalisé mon intention.  L’équilibre est un travail quotidien, et peu de gens sur cette planète peuvent prétendre l’avoir complètement atteint, mais mieux vaut y tendre le plus possible pour se rapprocher du bonheur.  Je me sens maintenant comme une étudiante à la veille de la grande rentrée scolaire.  Je suis prête, la batterie est rechargée et je suis pleine d’ambition!  Merci aussi à ce voyage de m’avoir permis de solidifier ma confiance en moi.  De m’avoir permis de me voir avec tout mon potentiel et mes talents.  Merci de m’avoir confirmé qui je suis, ce que je veux et ce que je vaux.





Du fond du cœur

XXX

Mélissa

lundi 9 juillet 2012

Zoologico de Sao Paulo

Tel que promis, voici les meilleures photos du zoo.  Sur 180 photos, j'en ai sélectionné une trentaine.  Ce n'est qu'un bref apperçu et elles ne sont pas toutes bonnes (en raison des grillages/vitres dans la section du zoo ainsi que le fait qu'on est en van dans la section du safari).  Somme toute, j'ai passé une belle journée.  Parfois, je trouve ça difficile de voir les animaux dans des environnements plus ou moins naturels... plusieurs avaient l'air nerveux et peu heureux d'être là.  En plus, il y avait une foule immense (belle journée ensoleillée de congé férié pendant les vacances d'école....).  Tous le monde criait après les animaux :(  Ce matin c'était plus tranquile, mais en PM, ouf!  Le décor est beau et tout est bien organisé, mais vaut mieux y aller un jour de semaine en matinée!

 J'adore cette photo avec la trompe en mouvement!
 La langue sortie!
 Une espère de lynx.
 Un singe arraignée.
 Un autre sorte de singe dans le soleil.
 Deux super araras rouges.
 Un brésilien!
 ? son nom...  Mais, j'ai le goût de l'appeler RIO !




Deux singes qui se font dorer au soleil... c'est congé après tout!! C'est ce genre d'image qui rappelle que l'homme descend du singe!






 Un tamanoir mangeur de fourmis
 Un beau p'tit singe qui était tout près de ma table de pic-nic pendant le dîner.  C'est à ce moment qu'un oiseau à "ch..." sur mon packsac.... j'ai vécu l'expérience du zoo jusqu'au bout.  C'était à 10 cm de ma tête, au moins, je l'ai échappé bel!
 Rhinocéros blancs
 Un condor en train de dévorer un rat...  Ça n'a pas l'air sur la photo, mais il au moins un mètre de haut.
 Un autre type de condor, très stylisé.
 La savane.

 Tout autour du lac, il y a des petites maison sur pilotis pour les singes.

 Et non, il n'est pas en plastique!
 Nice hair do!


 Orang-Outang
 Les chimpanzés
 Tigre blanc du Bingal
 Un derrière d'hippopotame!
 Un tigre de l'afrique
 Dromadaire ou chameau...?  C'est un dromadaire, car il n'a qu'une bosse!
 Hey ben, ça, c'est l'espèce vivante que j'ai vu le plus aujourd'hui.  Il y avait toute une population!  Celle là, c'est un animal rare qui vient d'un pays très loin!
 Un derrière de lama
 C'est tellement beau un zèbre.  Quelle oeuvre d'art de la nature.
 Digne de Sao Paulo, même dans un safari, il y a un trafic fou!
 Un autre derrière d'hippopotame, mais cette fois ci, on a bien la preuve que c'est l'espèce avec l'ATM qui a le plus d'amplitude de mouvement... jusqu'à 180 degrés.
 Ça, c'est la femelle dromadaire que j'ai nourrit!  Elle a dégusté des abricots séchés dans ma main :)

 On ne voit pas très bien, mais comme c'est le seul lion que j'ai réussit à voir je voulais partager cette photo.
 Je pense que les girafes sont mes animaux "wild" préférés.  Lorsque j'étais en Afrique de l'Ouest, j'en avais vu plusieurs dans la savane.  Je rajoute celles-là à ma collection de photos.
Et pour finir, un croco pendant son lunch.













Demain, on reprend le stage à la clinique.  Je suis toujours contente d'y aller.  La semaine sera bien remplie avec les préparatifs de vacances de dernière minute.  J'ai eu une superbe fin de semaine.  Merci à la vie :)


XXXXXXX
Melissa

dimanche 8 juillet 2012

Melting pot de plein d'affaires

Bonjour à tous,

Voici mes activités, réflexions et pensées récentes.

C'est une fin de semaine de trois jours ici (youppi!).  C'est férié lundi pour une quelconque fête dont je n'ai pas retenu le nom..  Pour moi, ce sera la journée internationale du jardin zoologique!  Et oui, c'est demain que je vais au zoo de Sao Paulo et j'ai très hâte.  Il y a eu de la pluie samedi et aujourd'hui, et il annonce un peu mieux demain, alors j'avais réservé ma journée pour cette activité qui fait renaître l'enfant en moi.  J'ai toujours adoré les animaux.  Samedi a été une journée de repos, ménage et lavage.  Je commence à organiser mes choses pour le départ en vacances.  Samedi soir, j'ai réitéré l'expérience Ciné-Sushi à mon grand plaisir.  Il faut bien trouver des façons sécuritaires et amusantes de s'amuser dans cette ville!   J'ai vu le film de Woody Allen "To Rome with love".... bof, j'ai pas vraiment aimé ça.  Dire que j'ai hésité entre Ère de Glace 3 et ça..... j'aurais dont dû!! 

Aujourd'hui, j'ai marché jusqu'à la rue Oscar Freire.  Cette rue est l'équivalent de 5th avenue ou le Hollywood boulevard de Sao Paulo.   C'est incroyable de voir les extrêmes se côtoyer de si proche.  Ce luxe déroutant à quelques pas de la pauvreté.  C'est comme le centre commercial ou je suis allée l'autre jour.  Je n'aurais même pas pu m'acheter une paire de bobette!  C'était ridiculement luxueux et cher.  Tous les grands designers de ce monde réunis dans un centre commercial. 4 étages de Armani, Vuitton, Boss, Channel... etc.  Incroyable!  Et on m'a dit qu'il y a d'autres centres d'achat encore pires...  De voir tout ça me permet de connaître encore mieux cette ville et ses extrêmes.  Ça me fait réaliser comment tout est plus égal chez nous.  Bien sûr il y a de la pauvreté et bien sûr il y a du luxe, mais il y a moins de clivage.  Les pauvres ont plus d'aide et le luxe est moins...luxueux.   La classe moyenne est plus importante.  Enfin, un des buts de cette balade était de me rendre au magazin Havaianas (fameuses gougounes brésiliennes) pour faire quelques amplettes.  Par chance, les prix sont très abordables et les gougounes sont magnifiques!!  Y'en as-tu qui vont avoir des beaux souvenirs?!?!


Ça c'est à moi!   Ce qu'il y a dans le sac... c'est une surprise!








Dans un magasin d'artisanat, je me suis achetée une bague.  C'était le but principal de ma balade.  Pour des raisons spirituelles, j'avais besoin d'un objet pour me rappeler de certains exercices à faire qui sont très importants dans le déroulement de mon voyage ainsi que pour mon cheminement personnel.  Maintenant, à chaque fois que je regarde ma bague ou que je la sens dans mon doigt, je fais ce que j'ai à faire; je suis ce que je veux être.  Merci aux quelques personnes concernées de m'accompagner et de me faire les messages que j'ai besoin d'entendre :)  Vous êtes la lumière dans ma vie.

Par la suite, je suis allé prendre un petit snac dans une grande librairie dans laquelle il y a un beau café.  J'ai adoré.  Il y a deux étages remplis de livre dans cette librairie... c'est très grand.  Comme j'étais plutôt fatiguée de ma grande marche et de ma journée, je me suis dit que j'allais juste regarder une seule étagère en passant... car je peux me perdre longtemps dans une librairie.  Les livres et moi vivons une grande histoire d'amour!  Bref, sur l'étagère que j'ai regardée en passant, il y avait, comme par hazard..., mes livres préférés à vie que j'ai lu plein de fois depuis que je suis jeune (les Enfants de la terre)!  J'aime quand la vie me fait de beaux clins d'oeil comme ça.

Jeudi, je suis retournée voir l'ophtalmologiste.  Il a été vraiment super gentil.  C'est un excellent médecin.  Il a d'ailleurs été dans une école Steiner avant d'entrer en médecine!  Avec tous les examens qu'on a fait, il a pu finalement conclure à un diagnostic qu'il a bien pris le temps de m'expliquer.  Il s'agit du syndrome de Chandler (ou Shandler avec un s... je ne suis pas certaine).  C'est quelque chose de génétique ou de congénital, qui n'est pas nécessairement présent chez les autres membres de la famille.  Les premiers symptômes apparaissent vers la trentaine.  C'est presque toujours unilatéral et ça atteint surtout les femmes.  Je ne vais pas tout expliquer en détails, mais je voulais vous informer pour votre culture personnelle.  Au cas où vous connaissez quelqu'un qui a ces symptômes.   C'est l'épithélium de l'oeil (une des couches de la cornée) qui fait défaut.  Les cellules sont en nombre très inférieur à la norme et sont plus grosses.  De plus, la membrane s'étire en dehors de ces limites normales, ce qui empêche le liquide des couches superficielles de l'oeil de se drainer adéquatement dans les espaces prévus à cet effet, et comme il y a moins de cellules, le drainage est d'autant moins efficace.  Ça cause donc de l'oedeme dans l'oeil et ça augment la pression si on n'applique pas le traitement.  J'avais déjà un bon traitement, mais il n'était plus assez efficace, d'où là la pression élevée dans mon oeil dernièrement ainsi que les maux de tête localisés assez intenses des deux dernières semaines.  (désolée Mom, je t'ai rien dit, je ne voulais pas t'inquiéter... tout va bien maintenant!)  Je vais donc le revoir quelques fois avant de revenir au Québec.  Il veut s'assurer que tout est ok et il va faire un rapport détaillé pour mon ophtalmo de Mtl.  De mon côté, je n'ai rien contre, d'abord parce que c'est un excellent médecin, mais aussi parce qu'il est très gentil, jeune et particulièrement beau!  Il m'a tombé dans l'oeil comme on dit!!  Et désolé, je n'ai pas de photo pour confirmer mes dires :)

Vendredi, je suis allé rencontrer Dra Roberta Freire (orthopédiste fonctionnelle du maxilaire).  Ça a été une expérience super intéressante.  J'aimerais vraiment la ramener au Québec avec moi!  Elle m'a enlevée mes fils de rétention que l'orthodontiste avait mis suite à mes broches.  Alléluia!  Ça faisait des années que j'avais l'intuition qu'il fallait enlever ça.  Je sentais qu'il y avait des forces qui tiraient contre la position dans laquelle les fils tenaient mes dents.  Par la suite, elle a utilisé une technique de meulage de certains points de pression pour améliorer mon occlusion et s'assurer qu'il n'y a pas de pression qui peut occasionner des douleurs à l'ATM.  J'ai aussi un appareil que je dois porter la nuit, aussi pour relâcher les tensions et améliorer l'occlusion.  Avec les améliorations que je vois en thérapie Padovan et ça, je pense que je vais avoir une nouvelle bouche à mon retour!!!  Et comme dit si bien Béatriz : " des milimètres dans la bouche sont des mètres dans le corps et des kilomètres dans la vie de la personne!"  En route pour moins de douleur et une meilleure qualité de vie!

C'est ça qui se passe quand on est seule pendant 3 mois, on n'a rien de mieux à faire que de prendre des photos en gros plan de sa face pour mettre sur un blog....  ! 









On a vécu une expérience assez forte en émotion cette semaine à la clinique.  Une famille de l'état de Bahia (assez loin de Sao Paulo) est venu passer une semaine afin que la jeune fille de la famille puisse recevoir des thérapies.  Ils sont venus en gang (la mère, sa fille, un oncle une tante et le bébé de la tante). La jeune fille est âgée de 16 ans.  Elle est autiste et DI.  C'est Béatriz qui a organisé les thérapies.  Pendant une semaine, elle devait recevoir deux thérapies par jour.  Malheureusement, la famille n'a pu se déplacer qu'une fois par jour pendant 5 jours.  Ce n'ai presque rien si on considère les besoins immenses qu'elle a, mais je pense que Béatriz est comme une mère Thérésa.  Elle est prête à donner tout ce qu'elle peut pour aider les familles.  Il n'y a pas de thérapeutes formées dans sa région, mais ils espèrent en trouver une afin de pouvoir poursuivre.   C'est ma superviseure principale, Cristiane que j'adore, qui l'a suivie pendant la semaine.  C'était le summum de l'art d'être une bonne thérapeute.  Ça a été fascinant de voir le changement dans l'attitude de la jeune fille au fil de la semaine.  La première journée, elle était très aggressive.  Elle frappait, sacrait, criait et tout ce que vous voulez d'autre qui n'est pas agréable!  Cristiane a vraiment un don supérieur pour transformer le négatif en positif.  Elle garde son calme, sourit et donne de l'amour par son énergie, son humour et ses poèmes.  C'est beau à voir.  La deuxième journée, c'était un peu mieux et à la fin de la semaine, la jeune fille faisait des câlins à Cristiane et elle ne voulait plus partir.  Malheureusement, c'était le temps de partir...  Je ne sais pas à quel point c'est gagnant pour elle, mais elle aura certainement cheminer pendant cette semaine là.  Je pense que la famille aura aussi appris certaines façon de se comporter avec elle qui sont plus aidantes.  De mon côté, j'ai eu l'occasion d'assister Cristiane dans tout le déroulement des séances, ce qui est un bon apprentissage.  C'est pas évident de rester ferme et aimant dans un cas comme ça.  J'ai beaucoup aimé ça, car on voit que cette fermeté, cet apprentissage des limites dans une ambiance de confiance, amène toujours des résultats positifs dans le comportement de la personne.

En parlant de la clinique et des thérapeutes, je voulais vous faire part de mes dernières observations et réflexions..  Maintenant que j'ai vu plusieurs thérapeutes et plusieurs clients, je constate de plus en plus les différences.  Je suis en train de réaliser que la perfection n'existe pas et que l'idéal n'est pas partout.  C'est peut-être la lune de miel qui tire à sa fin!!  Enfin, il y a deux ou trois thérapeutes que je trouve vraiment très bonnes, Cristiane étant mon idol, autant sur le plan professionnel que personnel.  C'est la seule que je vais nommer, car je veux souligner les efforts constants et le dévouement qu'elle met pour offrir des services de qualité.  Pour les autres, je ne nommerai pas de nom, question d'éthique, mais je commence à réaliser que finalement, je pense être une bonne thérapeute!  J'ai encore du chemin à faire dans ma pratique, mais il y a certaines qualités thérapeutiques et connaissances que je crois bien maîtriser.   Je n'avais pas vu ça comme ça au début, mais ce stage me permet aussi de faire le point sur ma propre pratique.  Ça me permet de réaliser ce que j'ai à apprendre et à changer, mais aussi mes forces.

Voilà, je vous laisse sur ces réflexions....
Cette semaine, je prépare les vacances.  Hummm, ça va faire du bien ça.  Vraiment un temps pour moi, pour profiter des coins de paradis que ce pays a à offrir.  Le stage est l'fun, mais après l'année que j'ai eu, je pense que ces vacances seront une bénédiction bienvenue.  Je les accueilles à bras ouverts et je les reçois avec amour :)

Beijos
XXX

Demain, peut-être suivront plein de photos de nos amis les animaux :)
Mélissa


lundi 2 juillet 2012

Un samedi au Parque Ibirapuera ... pis la musique qui alimente mes racines

Salut!

Le beau temps est enfin de retour et pis ça a l'air qu'il va rester pour un tit bout!  Samedi, j'ai finalement eu l'occasion d'aller me promener dans le grand parc Ibirapuera, qui est comme le "Central Park" de Sao Paulo.  Il couvre un peu plus de 2km carrés.  J'habite vraiment dans le quartier idéal, puisque tout est à walking distance, entre autre, ce fameux parc.

J'ai donc fait un tour all around...  (ahah, c'est drôle, j'écoute Radio Radio en boucle depuis tantôt pis j'me rends compte que j'commence à écrire en franglais !!!!)  Enfin, j'ai pas mal marché et j'en ai aussi profité pour m'asseoir, adossée à un arbre devant le lac, pour livre un texte sur l'anthroposophie de Rudolf Steiner (sujet fort intéressant qui a inspiré, en partie, l'approche de Réorganisation neurofonctionnelle de Padovan.... le pourquoi je suis ici au Brésil!)

J'ai entendu parlé en Québécois deux fois pendant la même journée!! Je n'avais pas encore croisé de québécois depuis que je suis à Sao Paulo, et ça arrive deux fois dans la même journée!  Une fois, c'était de l'autre côté de la rue dans le parc...  ça a pris quelques secondes avant que mon cerveau réalise.  L'autre fois, j'étais dans la maison et j'ai entendu une maman crier à son enfant : "Donne-moi la main Alexis avant de traverser la rue"!!!  Elle a raison puisque c'est tout un art de traverser les rues ici!


Voici quelques belles photos du parc que j'avais le goût de partager avec vous.  Pis j'en profite pour remercier Radio Radio de toujours être là dans mon I Pod pour élever mon moral jusqu'au ciel.  J'adore, j'adore tellement.  Ça me garde bien connectée à chez nous.  Depuis le début de mon voyage, mon I Pod a joué pas mal toujours les mêmes tunes.... pis le pire c'est que ce ne sont pas nécessairement celles que j'écoute au Québec.  Arianne Moffatt, Richard Desjardins (L'existoire), Elisape Isaac (There will be stars..... hummm tellement bon cet album).  J'me suis même gâtée avec un p'tit Album du Peuple l'autre jour dans l'autobus pour Rio!!!  C'est l'appel de la patrie qui passe par la musique :)





La grosse statue devant laquelle je passe chaque soir en rentrant de la clinique.





L'aéroport pour les vols locaux (Congonhas) est en plein milieu de la ville.  Si on zoom la photo, on voit un avion qui passe au dessus du parc.


C'est une boîte pour le recyclage!  Joli!



L'allée des bambous.


Système de refroidissement à la disposition des citoyens. On appuie sur le bouton et on reçoit des jets d'eau froide :)

Stand à eau de coco bien froide pour se rafraîchir.






Ouhhh, ça fait peur!


Moi, ça m'prends des palmiers pour me sentir en voyage!!

Eh oui, le couché de soleil à 5h me rappelle toujours que c'est bel et bien l'hiver ici.


Melissa was there :)






Cool place pour relaxer!
















XXX
Meli